lundi 27 septembre 2010

Le train se met en marche...

Nous voici dans la deuxième semaine de cours.
Nous avons rencontré notre troisième professeur d'interprétation anglais-français ce matin, il s'agit de Mme Rebecca J. Bowen-Yobé, une interprète de conférence de nationalité américaine qui travaille pour le Conseil de l'Europe.

Ce qui est passionnant, c'est que chaque enseignant a sa méthode pour nous faire travailler (les prémices de) l'interprétation.
En général, nous débutons pas des exercices de mémoire, portant sur une ou sur deux phrases. Puis nous devons en restituer l'essence (à l'oral, cela va sans dire), soit dans la langue-source, dans dans la langue-cible, ou parfois les deux à la suite.
Puis ce matin, nous avons effectué un exercice très intéressant qui consistait à ne noter qu'un seul mot par phrase, dans la langue-cible de préférence, puis à tenter de restituer la phrase dans son ensemble grâce à ce mot-clef.
En règle générale, tous ces premiers cours d'interprétation ont permis de mettre en exergue les différents types de mémoires de chacun (en tous cas, pour ma part, j'ai pu me rendre compte que ma mémoire très visuelle - apprentissage de textes de théâtre oblige - est un léger handicap plus qu'autre chose pour le moment).
Il me faut absolument développer davantage ma mémoire auditive.

Et puis nous avons aussi pu nous rendre compte de la difficulté de formuler clairement des idées, même dans notre langue maternelle, dans un délai court et surtout sans trop calquer la langue-source...!
Il faut savoir prendre du recul et analyser (très) rapidement...Pas évident, le métier d'interprète...
Et encore, nous n'en sommes qu'au tout début...Là c'est encore "facile" !

Demain, tous à nos dictaphones (puisque c'est un accessoire indispensable à tout élève-interprète, et même également après l'obtention du diplôme) pour le cours de méthodologie de l'interprétation.
La route est encore longue, mais quel beau challenge !

jeudi 23 septembre 2010

Traducteurs & interprètes, interprètes & traducteurs

Voilà déjà 4 jours que les cours ont commencé, et on est déjà tellement dans le bain que j'ai l'impression que ça fait deux semaines !

Nous avons déjà fait connaissance avec une majorité de nos enseignants, et je dois dire que nous sommes plutôt chanceux : nous jouissons de beaucoup de bienveillance et d'attention à notre égard.

Le mélange des cours de traduction et d'interprétation en M1 d'Interprétation à l'ITI-RI est très intéressant, notamment pour la raison suivante : il semblerait que deux clans bien distincts co-existent parmi les traducteurs & interprètes --> ceux qui pensent que les traducteurs et les interprètes exercent un métier similaire, et ceux qui affirment le contraire.
J'aurais personnellement tendance à appartenir à la deuxième catégorie, et si le concept de base est effectivement le même (prendre une idée exprimée dans une langue de départ, puis l'exprimer dans une langue d'arrivée), les méthodes et les délais pour y parvenir sont radicalement différents !
Un traducteur et un interprète recherchent-ils la même chose ? Expérimentent-ils leur amour des langues de la même manière ?
Je ne m'étendrai pas davantage sur ce point polémique, que je laisse libre à l'appréciation de chacun, mais je trouve que c'est véritablement un sujet qui mérite qu'on s'y attarde un peu et qu'on y réfléchisse.

Nous avons eu ce soir un premier cours très intéressant d'interprétation anglais-français. Le groupe était donc au complet, ce qui est agréable puisque nous sommes souvent morcelés en fonction de nos combinaisons respectives.
Notre professeur, M. Giamil Ellis-Laracuente, nous a proposé un exercice passionnant ayant pour but de nous enseigner à...anticiper. Et ça c'est important. Capital, même.
Pour nous entraîner à la traduction à vue, il avait donc préparé des diapos sous Powerpoint.

Sur la diapo numéro 1, un morceau de phrase, à mémoriser.
Puis rien sur la diapo numéro 2, histoire de nous laisser un tout petit peu de temps pour préparer une traduction à ce qu'on venait de lire.
Ensuite, dès l'arrivée de la diapo numéro 3, il fallait commencer à dire la phrase que l'on avait préparée, tout en lisant en même temps la phrase inscrite sur la diapo 3, qui complétait le premier morceau de phrase de la diapo numéro 1.
Pour être plus claire, il faut faire deux choses en même temps (et bientôt ce sera sans doute plus de deux !), et cet exercice nous y entraîne efficacement.
Le chemin va être dur, mais c'est un sacré challenge, et j'ai hâte de voir les progrès que nous ferons tous.

Je ne sais d'ailleurs pas comment nous allons procéder avec la langue allemande, car avec le verbe à la fin, cet exercice risque de ressembler davantage à un vaste jeu de devinette ! Il va nous falloir développer certaines techniques pour l'allemand, sans aucun doute... 

Demain, premier cours de "transferts linguistiques" (dans le module de Traduction). Puis pour les germanophones, deuxième cours d'interprétation allemand-français avec Mme Karin Messmer, interprète de conférence et membre de l'AIIC.
http://www.km-dolmetschen.de/francais/index.html
http://www.aiic.net/database/datasheet.cfm/int1971.htm

Le premier cours d'interprétation allemand-français nous a quant à lui été dispensé hier par Mme Patricia Priss, interprète de conférence et également membre de l'AIIC.
http://www.aiic.net/database/datasheet.cfm/int4546.htm (J'attache des liens dès que possible aux noms de nos enseignants chaque fois que je trouve quelque chose sur le net. Pardon si j'en oublie.)
Enfin, nous terminerons notre première semaine samedi midi, avec un autre cours d'initiation à l'interprétation anglais-français, cette fois avec Mme Corinne Aleix.

Bonne fin de semaine à tous !

lundi 20 septembre 2010

C'est la rentrée !

La première journée vient de s'écouler.
Je vais tenter de rassembler mes idées, car ce début d'année est tellement excitant que je ne sais pas si je parviendrai à être claire !

Nous avons donc débuté cette journée par une réunion pour les élèves-interprètes et les élèves-traducteurs dirigée par Mme Helen Sontag, qui nous a distribué les emplois du temps.
Cet emploi du temps comporte pour l'instant 14 heures dans la semaine, mais c'est sans compter les 12 heures d'interprétation, qui viendront s'ajouter véritablement la semaine prochaine. (C'est gentil, ils nous ménagent encore un tout petit peu !)
Soit un total de 26 heures de cours par semaine.

Nous aurons donc (en section traduction, en tant qu'élèves-interprètes) :

- 4 heures de traduction par langue de travail chaque semaine (contre 6 pour la section traduction) --> pour l'anglais, il y a naturellement plusieurs groupes (d'environ 14-15 personnes) ; nous ne serons donc pas toujours en cours avec nos compagnons de promo. Par contre, ces cours nous permettent de rencontrer les élèves-traducteurs, ce qui est une bonne chose.

- 3 heures de français (soit FLE - Français Langue Etrangère - pour les étrangers, soit FLM - Français Langue Maternelle - pour les francophones)

- 3 heures de "transferts linguistiques" (càd Terminologie, Histoire de la Traduction, et Méthodologie de la Recherche+Outils de Traduction)

(+ comme je viens de le dire, 6h d'interprétation par semaine et par langue, soit 12h d'interprétation par semaine)

Pas de "choix libre" (= option) cette année. Nous n'aurons visiblement pas le temps de toutes manières !
Car dans nos heures de creux, nous constituerons des groupes de travail à deux ou trois élèves, qui auront tôt fait de les combler !

A l'issue de la réunion avec les futurs traducteurs, nous avons rejoint M. Delâtre, ainsi que les élèves de M2, avec qui nous avons pu parler du déroulement de l'année et poser toutes nos questions.
L'accent a été mis sur le fait que l'année serait loin d'être de tout repos...Beaucoup de stress en perspective, et une grosse, grosse charge de travail...(On n'en attendait pas moins !)

Je sors à l'instant de mon premier cours de traduction français-anglais, auprès de Monsieur Peter Gafson, traducteur, qui est d'une grande gentillesse et qui nous a réservé un démarrage en douceur pendant ces deux heures passées à ses côtés.
Première traduction à préparer pour le prochain cours lundi prochain. Thème : un dossier de presse rédigé par un hôtel-restaurant ! Au travail !

mardi 14 septembre 2010

Combinaison

Mon rendez-vous avec M. Delâtre, responsable du diplôme, a eu lieu hier matin.
Le but de ce rendez-vous était en fait de faire connaissance avec chaque élève.

M. Delâtre a ainsi pu poser quelques questions d'ordre administratif et m'informer brièvement sur l'année à venir, tout en répondant à mes éventuelles questions.
Il est agréable, d'ailleurs, de sentir le suivi que cette formation, ou plutôt que les enseignants souhaitent appliquer auprès de chacun de leurs étudiants.

En parlant d'étudiants, nous serons finalement neuf, et non pas huit comme je l'avais indiqué dans mon précédent message.
Parmi nous, 1 russe, 1 kirghize, 1 allemande, et donc 6 français.
Pas d'anglophone cette année, et c'est là le bémol d'appartenir à une petite formation : par définition, le nombre de nationalités différentes ne peut pas être aussi grand que dans une classe de 40 élèves-interprètes, forcément ! Mais comme toute école, l'ITI-RI a ses points forts et ses points faibles. L'important est que les points forts pèsent plus lourd dans la balance, et pour le moment ça semble bien parti pour !

Ah et autre chose, au niveau de la combinaison linguistique : comme je le pensais, la rétrogradation est de mise ! Je travaillerai donc mon anglais comme une langue C cette année, et j'avoue que c'est très bien comme ça : la quantité de travail s'annonce déjà assez démentielle, alors autant mettre le paquet sur deux bonnes langues C...Surtout que, comme me l'a rappelé M. Delâtre, l'allemand est une langue fort demandée qui offre de bonnes opportunités de travail par la suite.

Il y a toujours possibilité ensuite, soit au cours des études, soit après l'obtention du diplôme, de transformer une langue C en langue B par le biais d'un test (que l'on peut d'ailleurs passer dans n'importe quelle école d'interprète même lorsque l'on est déjà en activité).

Parlons maintenant des taux de passage entre M1 et M2 : d'une année à l'autre, ce taux varie...beaucoup.
L'an dernier, il était de 100 % (3 élèves sur 3).
L'année précédente, de seulement 33 % (3 élèves sur 10)...
Un seul mot d'ordre, donc : le travail !

En revanche, il semblerait qu'une fois entré(e) en M2, les chances d'obtenir le diplôme soient assez grandes.
(Bon, déjà, concentrons-nous sur le M1 !)

Le but de ce blog est de présenter, dès la semaine prochaine, les enseignements dispensés à l'ITI-RI en matière d'interprétation de manière claire, objective et détaillée (et aussi un peu en matière de traduction, puisque nous avons un tronc commun la première année).
J'espère y parvenir, de sorte que toute personne intéressée par les études d'interprète puisse trouver ici des informations pertinentes.

Les cours débutent dans 6 jours...
A lundi prochain pour des nouvelles fraîches suite à la réunion de rentrée !

vendredi 3 septembre 2010

Les choses se précisent...

La rentrée est dans un peu plus de deux semaines, et les choses se précisent...
Nous avons reçu un mail aujourd'hui de la part du directeur du diplôme, Monsieur Benoît Delâtre, interprète de conférence.

Déjà, ce mail a permis de savoir combien d'élèves-interprètes nous serions cette année. Pour l'heure, nous sommes huit.
Hé oui, il faut savoir que la section interprétation de l'ITI-RI se compose toujours de toutes petites promotions, ce qui est très certainement une bonne chose quant à la sollicitation en cours et l'attention des enseignants à notre égard !

D'autre part, ce mail nous a confirmé qu'une première réunion nous attendrait le lundi 20 septembre à 09h à l'ITI-RI. Cette réunion sera tenue par Madame Helen Sontag (http://www.iet-net.com/sontag.php), directrice de la section Traduction, puisque nous aurons de nombreux cours communs avec les élèves-traducteurs cette année.
Puis nous sommes invités à rejoindre Monsieur Delâtre dans une autre salle à l'issue de cette réunion, pour poser des questions spécifiques à notre parcours en interprétation.

Au préalable, chacun des huit admis en interprétation aura eu un entretien individuel de pré-rentrée avec M. Delâtre.
Le mien aura lieu le 13 septembre, une semaine tout juste avant la rentrée donc. C'est une bonne chose, car cet entretien permettra, j'imagine, de faire le point sur les examens d'admission du mois de juin, et peut-être aussi de dégager nos forces et faiblesses pour l'année à venir.

J'ai hâte d'y être...