mardi 25 janvier 2011

Conseil de l'Europe

Ce matin, en cours de méthodologie de l'interprétation, nous avons eu la chance de recevoir la visite de M. Roland Hermann, ancien permanent au Conseil de l'Europe (qui était d'ailleurs présent à notre examen d'interprétation il y a deux semaines).
Il nous a parlé avec passion et lucidité du métier d'interprète qu'il a exercé pendant plus de 40 ans, et nous avons pu lui poser quelques questions à l'issue de sa présentation.

Puis cet après-midi, nous nous sommes rendus au Conseil de l'Europe, justement, où se tient actuellement une Assemblée Parlementaire (cf photo ci-dessus).
C'était passionnant d'écouter le travail des interprètes, surtout lorsque l'un deux est votre professeur ! En effet, Mme Karin Messmer faisait aujourd'hui partie de la cabine allemande.
Nous avons pu assister à un travail de très haut niveau...
Le chemin nous semble encore long, c'est certain, mais nous faisons un (petit) pas de plus chaque jour vers notre but !

Au Conseil de l'Europe, nous avons également pu apercevoir les 3 élèves de M2 qui seront jusqu'à la fin de la semaine en cabine muette (c'est-à-dire qu'elles travaillent en conditions réelles mais leur micro n'est connecté à aucun écouteur).
C'est une véritable chance que l'ITI-RI puisse proposer régulièrement ce genre d'entrainement à ses étudiants en interprétation !

Sinon, de manière plus générale, le rythme de travail s'intensifie.
Les groupes de travail se multiplient car nous sommes conscients du travail que nous devons fournir si nous voulons passer en M2.
Comme l'a dit M. Hermann ce matin, "l'interprétation, c'est un métier de bosseurs !"...
Son conseil n°1 : lire ! Son conseil n°2 : lire ! Son conseil n°3 : lire !
Nous devons apprendre sans cesse, car il est évident que plus on en sait, mieux on peut interpréter.
Par ailleurs, comme il l'a si bien fait remarquer ce matin, dans le métier d'interprète, tout doit se passer en 1/2 seconde dans notre tête. Nous avons pour seule ressource les connaissances amassées jusqu'alors.
Il a ajouté que c'est ce qui constituait évidemment la grosse différence avec le domaine de la traduction : le facteur temps.

Concernant la consécutive, maintenant : comme l'expliquait notre directeur de section, nous devons d'abord "désapprendre" la prise de notes classique pour pouvoir intégrer la prise de notes propre à l'interprétation.
Et je dois dire que ça vient...Grâce à la pratique, je commence à identifier les techniques qui rendent ma prise de notes plus efficace et plus claire. Je retravaille tel symbole qui ne fonctionne pas (ou qui vient trop tard), je synthétise au lieu de tout noter bêtement (sans bien sûr laisser de côté les détails du discours !), entre autres.
C'est une gymnastique mentale permanente.
Ceci dit, il est encore difficile de trouver le juste équilibre entre l'écoute (et donc la mémoire) et la prise de notes...Mais là encore, question de pratique.
Quant à la TAV, je tente d'anticiper davantage (ce que je ne réussis pas encore systématiquement, je dois dire !) car pour le moment je suis encore très accrochée au texte...Donc : pratique, pratique, pratique...!!

Un dernier mot sur les cours : ce semestre, en classe de français, nous devons présenter un film de notre choix par groupe de 2 ou 3. Il s'agit d'en extraire l'intérêt linguistique, artistique, psychologique (choix de 2 personnages) et documentaire. Un exercice intéressant !
J'ai choisi un film roumain, intitulé "Au Diable Staline, vive les mariés !" qui m'avait beaucoup plu lorsque je l'avais découvert au cinéma il y a 2 ans. Il se prêtera très bien à l'analyse !

Allez, temps de retourner au travail, j'ai une traduction juridique en allemand qui m'attend pour demain !

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